A peine descendus de la voiture ou du bus, les familles, les groupes découvrent un milieu qui taquine les sens.

L'air pur de la montagne déjà haute (1600m d'altitude) gonfle d'abord les poumons, puis un parfum d’ensilage interpelle les papilles nasales, le paysage subjugue et les bêlements des moutons amuse. Très vite, la ferme invite à l’action : caresser un agneau qui vous le rendra d’une lèche râpeuse, lui donner le biberon, toucher la laine sous toutes ses formes sont autant de gestes plaisants qui contribuent à donner un sens à une question des plus élémentaire : « Comment le paysan domestique-t-il la terre et l’animal, en vue de nourrir ses contemporains ? ».

Mais ce n’est pas tout ! Le contact avec les animaux, le « travail » du sol, l’observation des machines en mouvement, éveillent la volonté d’agir, de s’investir physiquement et intellectuellement. A partir d’éléments simples à priori (une brouette, un lopin de terre et un râteau…), on se réconcilie avec l’effort et le temps, dont on saisie la vraie valeur. On retrouve sa place dans le cycle de la vie (animale et végétale) et dans l’histoire des hommes, agriculteurs depuis des millénaires.